Source : Deps - département des études, de la prospective et des statistiques du Ministère de la culture et de la communication - Daniel Urrutiaguer, Philippe Henry et Cyril Duchêne - janvier 2012
Cette étude publiée par le
Deps en janvier 2012 interroge le lien entre la structure des ressources monétaires ou non monétaires des compagnies, le spectre de l’ensemble de leurs activités et leur distribution territoriale.
Quel lien peut-on établir entre la distribution territoriale des différentes activités des compagnies théâtrales et chorégraphiques en France et la structure de leurs ressources, monétaires et non financières ?
À partir de deux échantillons de compagnies et en s’appuyant sur la littérature consacrée au sujet, la recherche permet de souligner l’importance, pour le développement des compagnies, non seulement de leur région d’appartenance ou d’implantation, mais aussi des établissements artistiques et culturels non labellisés par le ministère de la Culture et de la Communication. Elle précise la place centrale, mais aussi la situation problématique des compagnies dans la filière actuelle du spectacle vivant. Elle apporte des arguments pour une nécessaire reconfiguration structurelle du partenariat entre privé et public sur lequel cette filière s’est particulièrement développée depuis la fin du XXe siècle.
Depuis 2003, les travaux du Conseil national des professions du spectacle ont permis, pour l’ensemble du spectacle vivant, d’affiner la compréhension de l’évolution du marché de l’emploi, marquée pour les artistes et le personnel technique par une forte croissance démographique, une fragmentation des contrats de travail et de sensibles inégalités de revenus. Néanmoins et malgré d’autres avancées récentes, une connaissance affinée et une approche socio-économique plus systémique de ce secteur d’activité méritent d’être développées, notamment à propos des compagnies.