Dans le dernier rapport de la Cour des comptes rendu public le 26 novembre, pour la première fois, la Cour relève que les intermittents ne sont pas les principaux responsables du déficit global de l'Unedic. La dégradation de la situation des
CDI,
CDD et des intérims y prend une part plus importante.
Une donnée que la Cour précise bien comme étant conjoncturelle au contexte de crise, ce qui ne change pas, structurellement, le besoin de financement toujours plus important des intermittents du spectacle par rapport aux autres emplois indemnisés.
Pour Mathieu Grégoire, maître de conférence en sociologie, spécialiste de l'emploi dans les milieux artistiques, la Cour revient enfin à la raison, dans la conjoncture actuelle, il est évident que la dégradation des comptes est liée à l'augmentation générale du chômage et au refus patronal d'envisager toute hausse des cotisations.
La Cour des comptes vise plus particulièrement les "permittents" dont le travail est quasi permanent chez le même employeur – et pour certains d'entre eux correctement rémunéré – et qui utilisent ainsi les allocations comme un complément de rémunération. Ils seraient 4 % selon l'Unedic, 15 % selon la Cour des comptes.
La négociation sur le régime général de l'assurance chômage, puis sur les annexes 8 et 10, aura finalement lieu entre décembre 2013 et mars 2014.