Source : FNCC - La Lettre d’Echanges n°69 - début juin 2011 - Vincent Rouillon
"Politiques culturelles territoriales : la visibilité accrue des Départements".
A l'heure où une nouvelle aube de la décentralisation commence à se lever, il y a dans le paysage territorial des acteurs des politiques culturelles quelque chose comme un frémissement. Un peu de nostalgie, mais aussi des espoirs, ceux-là mêmes qui, entretissés de regrets, d'histoire, portent une réelle densité d'avenir. Il s'agit d'une nouvelle visibilité de l'espace départemental et de la pertinence d'un outil de coopération un peu oublié, les associations départementales de musique et de danse (ADDM).
Au début de la décentralisation culturelle étaient les associations départementales de musique et de danse, un peu après la phase théâtrale initiale mais bien avant la création des
DRAC et la naissance des Régions. Aujourd'hui, bon nombre d'ADDM ont disparu, selon des processus différents d'absorption par les conseils généraux, car l'Etat, qui les finançait à parité avec les départements, s'en est progressivement désengagé (cf. l'entretien avec Yvan Sytnik, la Lettre d'Echanges n°27). Aujourd'hui pourtant, il semblerait le regretter, puisque que le récent rapport sur le renouvellement du partenariat entre l'Etat et les collectivités territoriales rédigé par Jérôme Bouët préconise de redynamiser cet outil de décentralisation (cf. la Lettre d'Echanges n°61).