Source : Irma.asso - Jean-Michel Lucas - octobre 2013
L'argumentaire développé dans cette proposition repose sur le lien indissociable entre "culture" et "humanité".
Jean-Michel Lucas pose 4 balises de l'éthique publique de la culture : une éthique publique universelle (basée sur la déclaration universelle des droits de l'homme), reconnaître l'identité culturelle singulière, permettre un maximum d'interactions entre toutes ces identités culturelles, ainsi que l'accès à plus d'autonomie. La finalité est l'émancipation de la personne en humanité, au delà de son épanouissement individuel. Il étudie ensuite leur portée dans la pratique politique.
Pour lui, les responsables culturels publics devraient nécessairement s'assurer que les échanges marchands de produits culturels sont bien conformes aux enjeux de développement des droits humains des personnes. Ils ne devraient pas se contenter d'agir pour le développement des fréquentations des publics et des chiffres d'affaires des industries du secteur. En conséquence, ils devraient privilégier les organisations culturelles de l'économie solidaire qui garantissent le respect des quatre balises dans leurs relations aux personnes, en interne et en externe. Le développement des droits humains ne peut se contenter de la rentabilité marchande, même lorsqu'elle est répartie de manière plus juste.
L'enjeu culturel public ne relève pas d'une "exception" à la vie normale des êtres humains : il consiste à se mettre au service d'une humanité qui trouve plus juste que les personnes disposent de plus de libertés, de plus de dignité, de plus de capabilités, de plus de responsabilités pour faire un peu mieux "humanité ensemble".