Source : Centre national de la musique
Conformément à la loi du 30 octobre 2019 qui lui confie la mission d’assurer l’observation de la filière musicale, le Centre national de la musique publie aujourd’hui un jeu de données qui permettent de mieux mesurer l’état de santé de la filière musicale française en cette rentrée 2021, en particulier s’agissant du spectacle musical et de variétés.
Trois séries d’éléments éclairent la situation sous un jour très particulier.
Jean-Philippe Thiellay, président du Centre national de la musique :
En premier lieu, et en particulier grâce aux déclarations établies par les professionnels qui doivent s’acquitter de la taxe sur les spectacles musicaux et de variétés, les données recueillies par le CNM établissent que, juste avant la crise sanitaire de la Covid-19, la filière musicale connaissait une importante croissance, manifestant le dynamisme du secteur et l’intérêt du public pour ce genre de spectacles. En 2019, les recettes de billetterie dans le champ de la taxe (musiques actuelles et variétés) ont progressé de 12 % par rapport à 2018, pour atteindre la somme record de 980 M€. Près de 59 000 représentations ont été fréquentées par environ 30 millions de spectateurs, soit +8 % par rapport à 2018. Cette croissance provient aussi bien des festivals (8 500 représentations et 7,5 M d’entrées) que des salles de concert régulières (50 000 représentations et près de 23 M d’entrées). Si l’on ajoute les données relatives à l’export (plus de 5 000 concerts réalisés à l’étranger en 2019 avec des artistes français), le tableau de la filière musicale française était brillant et prometteur. Cette dynamique a été stoppée net au printemps 2020 par la crise sanitaire mondiale. En 2020, le nombre de représentations s’est effondré de -71 % et la billetterie a perdu 83 % de sa valeur 2019. Seules 17 000 représentations payantes ont été données, au début de l’année et autour de l’été, pour moins de 6 M d’entrées payantes.