Après le tournage, le montage est la seconde écriture du film, qui donne du sens et une esthétique à un projet audiovisuel. C'est le monteur qui donne vie à un film. Principal collaborateur du réalisateur après le tournage, il participe à la 2e écriture d'une production audiovisuelle. Ensemble, ils font des choix, opèrent des rapprochements de plans pour donner à une oeuvre sa cohérence et son rythme. Un métier créatif, plus encore en documentaire qu'en fiction.
Le monteur commence par mettre les rushes (scènes coupées) dans l'ordre chronologique et sélectionne les meilleures prises. Ensuite, il cherche sur quelle image faire débuter et arrêter un plan, fixe la durée des séquences, en change l'ordre, crée le bon raccord...
Enfin, il cale les sons et les dialogues (enregistrés lors du tournage) sur les images, en réglant leur niveau selon la scène. Il peut aussi, lorsqu'il assure lui-même le montage son, ajouter des ambiances sonores. Garant de la fidélité au projet initial, il garde un oeil sur le mixage et les trucages.
La pellicule a cédé la place aux images stockées sur le disque dur d'un ordinateur et le travail a gagné en rapidité. Face à son écran, grâce à des logiciels de montage numérique, le monteur assemble et coupe les plans, sur le même principe que le traitement de texte.
Le monteur est souvent un intermittent du spectacle, engagé pour un contrat dont la durée correspond à celle du montage.
L'audiovisuel connaît depuis 10 ans un dynamisme sans précédent avec le développement du câble et du satellite. Mais il suscite trop de vocations : environ 2 700 chefs monteurs en 2007 contre 2 000 en 1998. Revers de la médaille : moins de 100 jours d'activité annuelle.
Cette moyenne dissimule des situations très contrastées. Les professionnels les plus confirmés appartiennent à un réseau et ont une activité régulière. D'autres ont plus de mal à percer...
C'est la télévision qui offre le plus d'opportunités aux débutants.
Les films d'entreprise constituent également un bon créneau. Des sociétés prestataires de services s'adressent alors à des intermittents avec des temps de montage très serrés. Ces derniers sont amenés à assurer eux-mêmes le montage son.